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(1859-1954)
Historien et juriste russe et soviétique. Professeur d'université
à Odessa puis à Moscou. Après la révolution d'octobre 1917, émigre
en Lettonie. En 1941 enseigne à nouveau à Moscou. Elu membre de
l'Académie des Sciences d'URSS en 1943.Un pareil prodige d'indécence théorique nous est offert, à nos grands regrets par les dernières Werke (1918) du Pro R.I. WIPPER. Dans le recueil Untergang der europaïsche Kultur, paru aux éditions « Wissen ist Macht » (où il n'y a ni pouvoir ni connaissance), le vénéré professeur sans comprendre les perspectives, généralise l'expérience des premières phases du processus et parle ainsi de choses qui produisent un effet comique. « La foi dans l'union du prolétariat de tous les pays est morte ... L'attente d'une prochaine révolution sociale s'est estompée ... La classe capitaliste ... ne se prépare pas à un inévitable déclin ... » (p. 75 du recueil). Et cela a été publié en 1918 ! Dans l'article « Sozialismus oder Kleinbürgetum », où le vaillant auteur critique la Commune et la calomnie avec une ferveur digne de meilleurs arguments, et dans lequel au fond ce sont les communistes russes qui sont dépeints sous le nom de Communards parisiens, on pose par exemple la question suivante : « Pourquoi ceux-ci [les communards, lisez les bolcheviks] n'ont-ils, pas tenté de stimuler et d'accroître le travail, justement au moment ou de nombreux propriétaires d'usines avaient abandonné la ville, et où, par suite, avaient aussi disparu les « exploiteurs » qui « opprimaient » les ouvriers; pourquoi favorisaient-ils la paresse et l'indolence ? etc. » Tout cela ne paraissait-il pas comique déjà en 1920, dans l'année de l'armée de travail, des samedis communistes, de la discipline de travail ? « Le sel de la terre », comme il arrive au professeur de se désigner, possède vraiment un « intellect » de poule, au moins pour une époque historique donnée. |
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